CATHEDRALE SAINT-CORENTIN RESTAUREE
Mots-clés : Cathédrale de Quimper, Cornouaille, Quimper, Saint Corentin
Vous avez tous, amoureux de notre bretagne en général et de Quimper en particulier, admiré la splendide cathédrale Saint-Corentin qui élance ses deux flèches dentelées, débarrassées de leur armure de fer, dans le ciel de la cité. Depuis plus de vingt ans, un formidable chantier, la mobilisation des Quimpérois et plus de quinze millions d’euros ont permis de restaurer de fond en comble l’une des plus prestigieuses cathédrales de Bretagne.
Cathédrale Saint-Corentin durant les travaux de rénovation
L’évêque Rainaud, chancelier de Pierre de Dreux, décide de la construction de la cathédrale en l’an 1239. Animer la une foi qui semble inébranlable, la construction avance d’abord relativement vite, mais les difficultés techniques, politiques et financières ont tôt fait de ralentir le rythme de l’édification. Ce XIVè siècle est également marqué par une terrible guerre de succession qui frappe les souverains de Bretagne. S’en suivent les inévitables exactions et autres épidémies qui forment en général le cortège de ces conflits. Le chœur, consacré en 1287 est achevé vers 1300 et complètement coiffé de sa voute en 1410 sous le règne de Jean V.
La première pierre de la façade est posée en 1424, mais le chantier devait durer vingt huit ans Les voûtes de la nef ne sont complètement posées qu'entre 1486 et 1493. Sous la Révolution, la cathédrale est transformée en temple de la Raison. Mobilier, objets sacrés et statues sont brûlées. Le bâtiment n'est rendu à sa vocation religieuse qu'avec le Concordat. Les travaux reprennent : c'est à ce moment que sont taillés les garde-corps des galeries hautes de la nef. L'un des évêques du XIXe siècle, Mgr Graveran, décide de reprendre le projet des flèches, ébauché par Claude de Rohan. Il impose aux fidèles une contribution d'un sou annuel, et ce durant cinq ans, pour financer les travaux. À l'intérieur de la cathédrale, on « reconstitue » une atmosphère médiévale, quitte à supprimer des retables. Yan Dargent est alors embauché pour orner les murs des chapelles. Enfin, ce n'est qu'en 1854 que les flèches sont dressées par Joseph Bigot, architecte du château de Kériolet. À noter entre celles-ci, une statue équestre de Gradlon, qui aurait été couronné roi de Cornouaille en 388.
Aujourd’hui, l’intérieure de la cathédrale a retrouvé ses couleurs d’origine, de nombreuses études ont été menées pour permettre de restaurer le granit dans lequel ont été taillées les statues qui n’ont donc pas été remplacées par des copies comme il est en général coutume de pratiquer lors de telles réfections.
Les couleurs d'origine retrouvées
Pour l’inauguration, ce dimanche 14 décembre, Mgr Le Vert a frappé de sa crosse le portail de la cathédrale, symbolisant le passage du « monde profane au monde espéré », il rappelait se faisant, la coutume qui voulait qu’autrefois de la cendre fut répandue devant la porte, dans laquelle l’évêque, du bout de sa crosse, inscrivait une formule en grec ancien signifiant « Ouvrez au Christ rédempteur ».
Vous pourrez, lors de votre prochain séjour à l’hôtel Ker-Moor, consacrer une demi-journée pour entreprendre l’ascension des flèches de granite qui s’élèvent à 75 m de hauteur, offrant sur Quimper un panorama époustouflant.
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